Dans le cadre de la 5ème édition de la « Semaine de l’ESS à l’Ecole », Philippe Michel, enseignant au lycée Sainte-Marie de Gray (70) raconte la rencontre entre Barbara Bessot-Ballot, députée de la Haute-Saône et les élèves de terminales SAPAT (Service Aux Personnes et Aux Territoires).
Barbara Bessot-Ballot offre une perspective sociale et solidaire au lycée Sainte-Marie
Il y a deux ans, Barbara Bessot-Ballot avançait l’idée d’une rencontre avec des élèves du lycée professionnel Sainte-Marie pour échanger avec eux sur un monde nouveau que chacun serait invité à conquérir. Promesse tenue ! Ce vendredi, la députée LaREM de la première circonscription de la Haute-Saône a illustré avec brio le versant pédagogique que revêt sa mission en allant au-devant des terminales SAPAT (Service Aux Personnes et Aux Territoires) du lycée graylois.
Le prétexte était tout trouvé : la cinquième édition de « la semaine de l’économie sociale et solidaire à l’école ». Membre de la commission des affaires économiques, Barbara Bessot-Ballot avait été nommée rapporteure de l’avis budgétaire sur l’Économie Sociale et Solidaire dans le cadre de l’examen du Projet de loi de Finances 2020 et rapporteure des crédits budgétaires sur l’Économie Sociale et Solidaire durant deux années consécutives, pour l’examen du Projet de loi de Finances 2020 et 2021. Ce vendredi 26 mars se trouvaient face à elle une trentaine d’élèves dont l’objectif professionnel demeure justement le service aux personnes. Un sujet qui parlait donc à ces jeunes impressionnés par cette rencontre à leurs yeux solennelle. Une gravité que la députée a rapidement dissipé par une bienveillance et un sens du partage qui a ravi des élèves qu’il restait tout de même à convaincre : à l’heure où les efforts demandés pour éviter une fin du monde précoce inquiètent certains jeunes pour leurs fins de mois, à un moment où le capitalisme à visage humain des entreprises à mission symbolisé par Emmanuel Faber interroge du côté de Danone, dans une période où « tiers-lieu fait penser à tiers-monde ou tiers-état », que répondre à cette classe, que répondre à cette génération ?
« L’entreprise peut changer le monde » pour Barbara Bessot-Ballot
Barbara Bessot-Ballot a choisi la franchise, le concret et la foi en l’avenir soutenue par une volonté pour répondre à ce scepticisme, « la seule manière pour nous convertir, c’est bien vu de sa part, c’est pour ça que ça a marché ! » confiera une jeune fille à la fin de cet échange.
La franchise, c’est rappeler que « l’économie sans écologie n’aurait aucun sens, et inversement », se basant sur son expérience de direction d’une PME et donc de la réalité du terrain. Aussi apparaissait-il aux élèves qu’il ne s’agit pas de se sacrifier pour la terre entière, mais au contraire de construire un système plus équitable où chacun y trouverait son compte – et son épanouissement. En ce sens, les tiers-lieux ne sont pas une difficulté à surmonter, mais bien une solution enthousiasmante pour dynamiser des territoires et tisser des liens entre compétences, entre individus, pour un vivre-ensemble réel et citoyen : « réconcilier valeur et valeurs ».
Afin d’illustrer son propos par une autre voix qui porte, Barbara Bessot-Ballot avait invité Julia Remonnay, représentante de France Active Franche-Comté, une structure qui accompagne et finance les initiatives solidaires au service des personnes, pour témoigner à ses côtés. En présentant avec conviction bon nombre d’actions concrètes de soutien aux entreprises engagées à fort impact social, environnemental et territorial dans le département et ses alentours, Julia Remonnay enrichissait l’idée de la députée Haut-Saônoise pour qui « l’entreprise peut changer le monde », référence aux travaux de Jean-Marc Borello.
L’économie sociale et solidaire serait-elle une nouvelle mystique en attente d’une nouvelle déception ? pouvaient finir de se demander quelques esprits sourcilleux. « Tous les rêves ne se réalisent pas, mais toutes les grandes actions sont nées d’un rêve » conclut Barbara Bessot-Ballot. Avec cette dernière phrase, désormais plus un seul doute n’obscurcissait la salle de classe après une heure d’échanges : mission accomplie pour la députée, les élèves éprouvaient la conviction que leur orientation professionnelle avait plus que jamais un sens et que demain comptait sur eux.
Bravo à toutes et à tous pour cette initiative !